Beim Anhören dieses Albums entsteht manchmal ein gewisses Gefühl der Fremdartigkeit, das meiner Meinung nach jedoch eher auf die Mischung der Genres als auf eine Atmosphäre ohne Präsenz zurückzuführen ist. Der erste Titel, „Medicine”, ist ein gutes Beispiel dafür, mit einem sehr mitreissenden Groove am Klavier, der an Disco- oder J-Pop-Elemente erinnert, der jedoch sehr schnell durch das Einsetzen der gesamten Band und den Scream des Frontmanns Severin Sailer unterbrochen wird.
Der Wechsel zwischen Heavy-Momenten, Pop-Momenten oder anderen funkigeren, sogar japanisch anmutenden Momenten scheint die DNA von „Liminal“ zu sein, und man muss zugeben, dass dies besonders gut gelungen ist. Wo andere Bands sich die Zähne daran ausbeissen würden, um jeden Preis diese Mischung zu erreichen und zu zeigen, dass sie zu mehr als nur purer Brutalität fähig sind, beweist „Avralize“ Geschmack in seinen manchmal gewagten künstlerischen Entscheidungen. Nicht alles ist immer gelungen, aber das Ganze ist kohärent genug, um sich mit Vergnügen anzuhören. Manchmal erwischt man sich dabei, wie man unbewusst zu tanzen beginnt, wie zum Beispiel beim sehr groovigen „Wanderlust”. Interessant ist auch, dass die Heavy-Momente des Albums nicht unbedingt die einprägsamsten sind.
Der Mix ist ziemlich dicht, manchmal fast schon unausgereift, ohne jedoch jemals diese Grenze eindeutig zu überschreiten. Der Bass kommt gut zur Geltung, was sehr angenehm ist. Es gibt mehrere Male destabilisierende Mixeffekte (zum Beispiel auf der Stereoseite), die jedoch gut eingesetzt sind. Diese Effekte sowie bestimmte instrumentale Momente erinnern mich manchmal an die Musik von „Sithu Aye”, einem schottischen Gitarristen, der exzellente Instrumentalmusik macht, die manchmal von Japan inspiriert ist. Hervorzuheben sind auch die ausgezeichneten Gitarrensoli, die zwar nicht zahlreich sind, aber das Album bereichern, wie zum Beispiel das Solo in „Upside Down”, das auch einen grossartigen Refrain hat. Insgesamt ist „Liminal” ein sehr solides Album, das Metalcore-Fans, die auf der Suche nach ein wenig Originalität und Abwechslung sind, zweifellos begeistern wird.
Français: Un espace liminal est un lieu vide ou abandonné qui peut paraître étrange, voire surréaliste, de par notamment l’absence de toute présence humaine ou signe de sa présence. Un parking entièrement vide ou une aire de jeux désertée peuvent en faire partie, de même que les backrooms, issus d’internet. Voilà pour le titre de l’album – « Liminal » – des Allemands d’ « Avralize ». Une certaine impression d’étrangeté se dégage parfois de l’écoute de cet album, mais elle est, de mon point de vue, plutôt due au mélange des genres qu’à une atmosphère dénuée de présence. Le premier morceau, « Medicine », en est un bon exemple, avec un groove très entraînant au piano, sans rappeler des éléments disco ou J-Pop, qui se fait très rapidement brutaliser par l’arrivée de tout le groupe et du scream du frontman Severin Sailer.
Basculer entre les moments heavy, les moments pop ou d’autres plus funky, voire japonisants, semble être l’ADN de « Liminal » et, force est de le constater, l’exercice est particulièrement réussi. Là où d’autres groupes se casseraient les dents à vouloir à tout prix effectuer ce mélange et montrer qu’ils sont capables d’autres choses que de brutalité pure, « Avralize » fait preuve de goût dans ses choix artistiques, parfois audacieux. Tout n’est pas toujours réussi, mais l’ensemble est suffisamment cohérent pour se laisser écouter avec plaisir. On se surprend, plus d’une fois, à commencer à danser à notre insu, comme c’est par exemple le cas sur le très groovy « Wanderlust ». Ce qui est aussi intéressant à relever, c’est que les moments heavy de l’album ne sont pas forcément les plus mémorables.
Le mix est assez dense, parfois à la limite du brouillon, mais sans jamais franchir clairement cette limite. La basse ressort bien, et c’est appréciable. Il y a, à plusieurs reprises, des effets de mix déstabilisants (sur le côté stéréo par exemple) mais bien exploités. Ces effets, ainsi que certains moments instrumentaux, me font parfois penser à la musique de « Sithu Aye », ce guitariste écossais qui réalise une excellente musique instrumentale, parfois inspirée du Japon. Il me faut encore relever les excellents solos de guitare, certes, peu nombreux, qui parsèment l’album, comme celui d’ « Upside Down », qui compte également un super refrain. Au final, « Liminal » est un album très solide, qui saura sans doute ravir les amateurs de metalcore en quête d’un peu d’originalité et de dépaysement.
Maxime S.