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Beim Anhören von «Keep It Quiet», dem neuesten Album von GREYHAVEN, durchlaufen wir viele Emotionen und reisen durch ganz unterschiedliche Klanglandschaften, die manchmal beruhigend, manchmal sehr brutal und manchmal sogar seltsam sind.
Man spürt, dass die chaotische Energie der Band je nach Moment sowohl kanalisiert als auch entfesselt wird, mit all der Gewalt, die für einen ungefilterten Ausdruck, der von Herzen kommt, notwendig ist. Es wäre jedoch zu reduktionistisch, «Keep It Quiet» auf den Wechsel zwischen ruhigen und energiegeladenen Momenten zu reduzieren, angefangen bei der ganzen Palette an Abstufungen, zu denen die Musiker fähig sind.
Im Gegensatz zu anderen Metalcore-Alben, über die ich in letzter Zeit geschrieben habe, hat man zu keinem Zeitpunkt den Eindruck, dass Greyhaven irgendeine Haltung einnimmt oder dieser oder jener populären musikalischen Strömung folgen möchte, sei es bei der Produktion, die sehr direkt und letztlich recht einfach ist, bei der kompositorischen Herangehensweise oder auch bei der Wahl der Instrumentierung. Alles wirkt natürlich und nicht überdacht, organisch und nicht künstlich. Man wechselt, ohne dass es als unpassend empfunden wird, von einem melodischen und einnehmenden Refrain zu einem dissonanten Riff, wie es zum Beispiel bei dem sehr schönen «When The Light Leaves Us» der Fall ist.
Greyhaven erfinden das Rad nicht neu, aber sie navigieren mit Leichtigkeit zwischen den Stimmungen, versuchen nicht, durch eine unangemessene technische Demonstration zu beeindrucken (obwohl die Musiker durchaus dazu in der Lage sind, wie man leicht hören kann) und liefern am Ende ein sehr ehrliches Opus, das sicherlich die Herzen vieler Fans und, warum nicht, Neulinge auf der Suche nach musikalischer Katharsis berühren wird, sofern sie für das empfänglich sind, was diese gehäuteten Menschen, die hier ihr ganzes Herz ausschütten, zu sagen haben. Die Verletzlichkeit von «Keep It Quiet» ist ein Angebot von vier unvollkommenen Menschen, die wie wir alle durch die Wirren des Lebens gehen und hier einen Beweis für ihre Zähigkeit und Widerstandsfähigkeit liefern.
Français: L'écoute de «Keep It Quiet», le dernier album de Greyhaven, nous fait traverser de nombreuses émotions, et nous fait voyager à travers des paysages sonores bien différents, parfois apaisants, parfois très brutaux, et même parfois étranges. On ressent que l’énergie chaotique du groupe est aussi bien canalisée que déchaînée selon les moments, avec toute la violence nécessaire à une expression sans filtre et qui vient du cœur. Mais ce serait trop réducteur que de réduire «Keep It Quiet» à une alternance entre moments calmes et énergiques, à commencer par toute la palette de gradation dont les musiciens sont capables.
Contrairement à d'autres albums de metalcore sur lesquels j'ai pu écrire récemment, à aucun moment on n’a l'impression que Greyhaven est dans une quelconque posture ou souhaite suivre tel ou tel courant musical populaire, que ce soit dans la production, très directe et assez simple au final, dans l'approche compositionnelle ou encore dans le choix de l'instrumentation. Tout semble naturel et non sur-pensé, organique et non artificiel. On passe, sans que cela soit ressenti comme inadéquat, d'un refrain mélodique et engageant à un riff dissonant, comme c'est par exemple le cas sur le très beau « When The Light Leaves Us ».
Greyhaven ne réinvente pas la roue, mais navigue entre les atmosphères avec aisance, ne cherche pas à impressionner par une démonstration technique inadaptée (alors que les musiciens en sont parfaitement capables, cela s'entend aisément) et livre au final un opus très sincère et qui saura certainement toucher les cœurs de nombreux fans et, pourquoi pas, de néophytes en quête de catharsis musicale, pour autant qu'ils soient sensibles à ce qu’ont à dire ces écorchés vifs qui se livrent ici tout entiers. La vulnérabilité qui se dégage de «Keep It Quiet» est une offrande de quatre types imparfaits, comme nous tous, mais qui avancent malgré tout à travers les tourments de la vie et livrent ici une belle preuve de leur ténacité et de leur résilience.
Maxime S.