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Wenn man nicht unbedingt ein Klavierintro mit Hardcore in Verbindung bringen will, dann möchte I Prevail ein paar Worte sagen. So beginnt nämlich das neueste (und vierte) Album der Band aus Michigan, begleitet von einer schönen, zurückhaltenden Stimme, die einen starken Kontrast zu dem darauf folgenden gewaltigen Breakdown bildet. Kraft und Zurückhaltung sind zweifellos die Schlüsselwörter für «Violent Nature», denn die Perkussion des Schlagzeugs ist so imposant und wird nur von der gemessenen Ruhe übertroffen, die sich in einem Stück wie «Crimson Clover» wiederfindet, das ganz auf Sensibilität und Zartheit ausgelegt ist.
Diese Dualität zwischen Brutalität und Sanftheit zieht sich durch das ganze Album in verschiedenen Intensitätsstufen, sei es auf der Ebene der Arrangements, wo man zwischen klarem und gesättigtem Gesang, akustischer und elektrischer Gitarre, melodischen Refrains und dissonanten Riffs hin und her geworfen wird, aber auch auf der Ebene der Abfolge der Stücke, wobei das brutale Ende von «NWO» und der Beginn des folgenden Stücks «Pray» in dieser Hinsicht besonders aussagekräftig sind.
Es ist das erste Album, auf dem Eric Vanlerberghe der einzige Sänger ist, während er sich diese Rolle bis vor kurzem noch geteilt hatte. Dies ist eine gute Gelegenheit, seine Fähigkeiten als Screamer und als talentierter Sänger unter Beweis zu stellen. Was den Sound angeht, so merkt man, dass die Stimme mit grosser Sorgfalt bearbeitet wurde, ohne dabei den Bass und die Gitarren zu vernachlässigen, die oft zusammenspielen, um in den weniger rhythmischen Momenten der Platte einen sehr umfassenden Dauerbasseffekt zu erzeugen.
Die Band zögert auch nicht, elektronische Elemente in ihre Musik zu integrieren, wie z. B. Synthesizer, die neben der Stimme oft auch die Melodie bestimmen. «Violent Nature» ist ein Album, das von widersprüchlichen Emotionen geprägt ist, aber laut Eric Vanlerberghe hat es der Band vor allem geholfen, "das Licht und die Richtung zu finden, die wir einschlagen mussten".
Français: Si vous n’associez pas nécessairement intro au piano et hardcore, « I Prevail » souhaiterait vous dire un mot. En effet, c’est ainsi que le dernier album (le quatrième) de ce groupe du Michigan débute, accompagné d’une jolie voix tout en retenue qui offre un contraste saisissant avec la puissance du breakdown qui s’ensuit. Puissance et retenue sont sans doute les maîtres mots de « Violent Nature », tant la percussivité de la batterie est imposante et n’a d’égal que le calme mesuré qui se retrouve dans un morceau tel que « Crimson Clover », tout en sensibilité et délicatesse.
Cette dualité entre brutalité et douceur s’étire tout au long de l’album à divers niveaux d’intensité, que ce soit au niveau des arrangements, où l’on est baladés entre chant clair et saturé, guitare acoustique et électrique, refrains mélodiques et riffs dissonants, mais aussi de l’enchaînement des morceaux, la fin brutale de « NWO » et le début du morceau suivant « Pray » étant à ce titre particulièrement parlants.
Il s’agit du premier album où Eric Vanlerberghe est le seul chanteur, alors qu’il partageait jusqu’à récemment ce rôle. C’est ainsi l’occasion d’apprécier ses talents de screamer autant que de chanteur de talent. Au niveau du son, on ressent qu’un soin véritable a été apposé sur le traitement de la voix, sans pour autant délaisser la basse et guitares qui s’unissent souvent pour donner un effet de basse continue très englobante sur les moments les moins rythmiques du disque.
Le groupe n’hésite pas non plus à intégrer des éléments électroniques à leur musique, à l’image des synthétiseurs qui sont souvent dépositaires de la mélodie, en plus de la voix. « Violent Nature » est un album qui dégouline d’émotions parfois contradictoires, mais qui a surtout permis au groupe de « trouver la lumière et la direction qu’il fallait prendre », d’après Eric Vanlerberghe.
Maxime S.