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Wenn man auf der Suche nach etwas anderem, etwas Einzigartigem ist, dann ist «Spinner» zweifellos das richtige Album. Es ist selten, Humor in der Musik zu finden, geschweige denn auf diesem Niveau.
Schon beim ersten Titel «OP1», einer Parodie auf japanische Werbespots, lacht man sich kaputt. Der Kontrast zum zweiten Titel «Better» ist absolut frappierend. Plötzlich sieht man sich mit etwas sehr Brutalem konfrontiert, das so extrem ist, dass es komisch wird. Man spürt, dass das nicht ernst gemeint sein kann, aber auch, dass man beim Anhören dieses dritten Albums von EYES viel lachen wird. Die dänische Band liefert hier eine Art Konzept-Album, das sich um Figuren aus einer japanischen Anime-Episode aus den frühen 1980er Jahren dreht (das ist sehr präzise) und von dem Mangaka Asano Inio inspiriert ist, dem Autor von "Goodnight Punpun" oder "Dead Dead Demon's De De De Destruction".
Unter den Hauptfiguren ist The Captain, der im dritten Titel vorgestellt wird und nach und nach unter der Last seiner Verantwortung zusammenbricht, die durch einen "ständig wachsenden Rucksack" symbolisiert wird. All diese Dekadenz und Absurdität wird von den Bandmitgliedern voll und ganz akzeptiert, die gestehen, dass "auch wenn die Ideen anfangs zu weit gingen oder zu albern waren, (wir sie) umgesetzt haben, um dem Gesamtprojekt zu dienen". Die Musiker sind da, um Spass zu haben, und das hört man. Der Anfang von «Beelzebub, The Hypocrite» zum Beispiel, mit der 10-Sekunden Snare-Drum, untermalt von gelegentlichen Bassdrum-Schlägen, ist urkomisch, weil es so sinnlos und absurd ist.
Klanglich hat man wirklich das Gefühl, in einem zu kleinen, unbelüfteten Raum mit fünf verschwitzten Typen eingesperrt zu sein, die einen anschreien und Dissonanzen zu humoristischen Zwecken einsetzen. Zweifellos ein einzigartiges Erlebnis, an das man sich gerne erinnert. In einer Zeit, in der künstliche Intelligenz immer überzeugendere Musik erzeugt, sind Eyes mit ihrer wahnsinnigen Kreativität zweifellos vor jeder Form von Kopie geschützt. «Spinner» könnte tatsächlich als musikalisches UFO bezeichnet werden. Ach ja, und ausserdem ist es brutal as fuck!
Français: Si vous êtes à la recherche de quelque chose de différent, d'unique, «Spinner» est sans aucun doute l’album qu’il vous faut. Il est rare de trouver de l’humour en musique, encore moins à ce niveau-ci. On est morts de rire dès la première piste, «OP1», qui parodie les pubs japonaises.
Le contraste avec la deuxième piste, «Better», est absolument saisissant. On se retrouve tout d'un coup en face de quelque de chose de très brutal, de tellement extrême que cela en devient comique. On sent que ça ne peut pas être sérieux, mais aussi qu'on va beaucoup rire en écoutant ce troisième opus d'EYES. Le groupe danois nous livre ici une sorte de concept album centré autour de personnages issus d'un épisode d'anime japonais du début des années 1980 (c'est très précis), le tout inspiré par le mangaka Asano Inio, auteur notamment de "Goodnight Punpun" ou encore "Dead Dead Demon's De De De Destruction".
Parmi les protagonistes principaux, The Captain, introduit dans la troisième piste, sombre petit à petit sous le poids de ses responsabilités, qui sont représentées par un "sac à dos qui grandit constamment". Toute cette décadence et cette absurdité sont totalement assumées par les membres du groupe, qui confessent que, "même si les idées semblaient initialement aller trop loin ou être trop bêtes, (nous les avons) menées à bien afin de servir le projet dans son ensemble". Les musiciens sont là pour s'amuser, et ça s'entend. Le début, par exemple, de «Beelzebub, The Hypocrite», avec ses 10 secondes de caisse claire agrémentées d’occasionnels coups de grosse caisse, est hilarant tant il est aussi inutile qu’absurde.
Soniquement parlant, on a vraiment l’impression d'être confinés dans une salle trop petite sans aération avec cinq types en sueur qui vous gueulent dessus et usent de la dissonance à des fins humoristiques. À n'en pas douter une expérience unique et dont on se souvient. À l'heure où les intelligences artificielles génératrices de musiques deviennent de plus en plus convaincantes, Eyes, de par son inventivité folle, est sans aucun doute à l'abri de toute forme de copie. «Spinner» pourrait en effet correspondre à la définition d'un OVNI musical. Ah, et aussi, c'est brutal as fuck!
Maxime